Après mon baccalauréat, en 2000, et une classe préparatoire littéraire, j'ai effectué un double cursus en histoire et en sciences politiques dans le but de disposer d'une formation pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales. J'ai terminé ce cursus par une spécialisation en politiques publiques, via un master 2 en sociologie politique et un master 2 en urbanisme et aménagement du territoire.
Après l'obtention de ce master 2 en 2004, j'ai débuté l'activité de conseil en politiques publiques qui repose sur des prestations fournies aux acteurs publics (ministères, collectivités locales, établissements publics) dans différents champs de politiques publiques. J'intervenais tout d'abord dans le secteur de l'action sociale et médico-sociale (politiques d'insertion en faveur de la petite enfance, de l'enfance et de la jeunesse, des personnes âgées et des personnes handicapées) puis dans le cadre de missions d'aménagement du territoire et relatives à l'urbanisme. J'ai ainsi pu travailler auprès du ministère de la Justice, dans le cadre d'une mission relative aux constructions de nouveaux établissements pénitentiaires, mission qui a contribué - par l'intérêt généré pour cette thématique - à ma décision de présenter le concours.
J'ai préparé le concours d'entrée à l'ENM de deux façons : j'ai commencé en 2012 un cursus de droit à l'université Paris 2, puis j'ai intégré l'Institut d'études judicaires (IEJ) de Paris 1 en 2013 afin de préparer plus spécifiquement le concours.
Sur le plan juridique, il m'a semblé évidemment important de couvrir l'ensemble du programme, tout en essayant de garder en tête les grandes évolutions historiques du droit et de la législation, ainsi que les grands enjeux qui les traversent. Il faut s'extraire, autant que possible, régulièrement, du strict travail sur chaque intitulé du programme.
Le concours reposant sur un programme très vaste, il requiert dès lors une grande somme de travail, qui exige une certaine organisation, nécessaire également afin de ne pas s'effrayer devant l'ampleur des révisions. Outre l'exigence d'une formation juridique sérieuse et régulièrement confrontée aux différentes épreuves du concours, il me semble très intéressant de pouvoir effectuer au moins un stage en juridiction. Cette expérience n'est pas aisée à mettre en place, alors que les candidats du 3ème concours sont le plus souvent en activité, mais elle me semble très intéressante pour mieux connaître le futur environnement professionnel envisagé et également très utile dans la préparation du concours. J'ai eu la possibilité de faire plusieurs stages en juridiction qui m'ont beaucoup appris, sur les processus juridictionnels mais également sur les relations entre les différents acteurs, et qui ont fortement conforté ma décision et ma détermination.
Enfin, les candidats du 3ème concours peuvent avoir plus de difficultés à travailler avec d'autres candidats. Pourtant, il me semble que c'est une dimension à encourager et à rechercher (via les forums internet, via les IEJ...). Ne pas toujours travailler seul, échanger et partager me paraît très important. J'ai eu la chance de travailler très régulièrement avec d'autres candidats, ce qui a constitué un support moral, outre des échanges techniques et juridiques, très précieux.