Reconversion dans la magistrature : témoignages

Juristes, avocats, policiers, attachés territoriaux ou d’administration, inspecteurs des finances publiques ou du travail, greffiers ou directeurs des services de greffe judiciaires, conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, professeurs… Environ 50 % des élèves magistrats formés à l’ENM sont des professionnels qui souhaitent changer de métier pour devenir juge ou procureur. Ils représentent ainsi chaque année environ un tiers des promotions d’auditeurs de justice formés pendant 31 mois aux différentes fonctions de magistrat. Des formations plus courtes leur sont par ailleurs réservées   elles durent 12 mois en cas de recrutement sur dossier au titre des articles 22 et 23, ou 7 à 9 mois après avoir passé un concours complémentaire de l’ENM.

  1. Agents publics, ils ont passé le 2e concours (31 mois de formation)
  2. Professionnels du secteur privé, ils ont passé le 3e concours (31 mois de formation)
  3. Ils ont été recrutés sur dossier au titre de l’article 18-1 (31 mois de formation)
  4. Ils ont été recrutés sur dossier au titre des articles 22 et 23 (12 mois de formation)
  5. Ils ont passé un concours complémentaire de l’ENM (7 à 9 mois de formation)

Agents publics, ils ont passé le 2e concours d’accès

Le 2e concours d’accès permet aux agents publics de suivre une formation de 31 mois en qualité d’auditeur de justice.

Matthias, ancien capitaine de police et directeur de police municipale

« Je voulais embrasser cette carrière parce que je voulais être dans l’épicentre du droit et protéger la liberté individuelle, qui est l’acquis démocratique le plus fondamental. » Voir la vidéo (à partir de 2,36’) :

En savoir plus sur son parcours.

Clarisse, ancienne directrice d’insertion et de probation et major du 2e concours 2019

« Ma fonction de directrice pénitentiaire d’insertion et de probation m'a beaucoup enrichie. Elle m'a notamment permis de mieux appréhender le monde judiciaire et de développer une connaissance affinée des acteurs de la justice et de ses publics. La diversité des fonctions de magistrat m’attirait. Je me sentais par ailleurs prête à prendre des décisions et à dépasser le rôle d'aide à la décision judiciaire qui était jusqu'à présent le mien. » Lire : le témoignage intégral de Clarisse

Nicolas, ancien attaché territorial

« J’étais admissible au 1er concours d’accès à l’ENM en 2003. Après 7 ans d’exercice en qualité d’attaché territorial, j’ai demandé quelques mois de disponibilité pour faire le point sur ma carrière : j’ai finalement décidé d’aller au bout de mon projet initial en passant, cette fois, le 2e concours L’avantages, en étant fonctionnaire, c’est que je ne prenais pas le même risque professionnel qu’un salarié du secteur privé arrêtant son activité pour s’engager dans un parcours de reconversion. »
Lire : le témoignage intégral de Nicolas

Professionnels du secteur privé, ils ont passé le 3e concours d’accès

Réservé aux professionnels du secteur privé, le 3e concours donne accès à une formation de 31 mois en qualité d’auditeur de justice.

Marine, ancienne juriste d’entreprise et major du 3e concours 2019

« Mon désir d’exercer la fonction de magistrat est ancien. Animée par la notion de justice, je souhaitais consacrer ma vie professionnelle au service de la collectivité pour y accomplir une mission essentielle dans un État de droit. »
Lire : le témoignage intégral de Marine

Julien, ancien responsable de projets dans le domaine de l’énergie

« Les10 années pendant lesquelles j’ai travaillé dans le domaine du développement ont nourri ma réflexion sur les questions d’égalité, d’équité et de justice. J'ai également pris conscience que j'étais attiré par la matière juridique. La fonction de magistrat répondait à mes attentes professionnelles : m’épanouir dans un travail porteur de sens, de valeurs et d’engagement ; m’impliquer dans un service public vital à l’équilibre de la société ; résoudre des problèmes concrets avec rigueur et impartialité. »
Lire : le témoignage intégral de Julien

Ils ont été recrutés sur dossier (article 18-1)

Destinés aux professionnels des secteurs public et privé ayant une expérience de 4 ans dans des domaines spécifiques, les recrutements sur dossier au titre de l’article 18-1 sont gérés par la Direction des services judiciaires du ministère de la Justice. Ils permettent de suivre la formation de 31 mois des auditeurs de justice. Les anciens avocats bénéficient d’une réduction de scolarité pendant que les autres élèves de leur promotion effectuent un stage dans un cabinet d’avocat.

Mehdi, ancien juriste assistant

« On parle aujourd’hui de plus en plus d’un service public de la justice, ce sont des choses auxquelles je crois, c’est un engagement d’abord au service des concitoyens. » Voir la vidéo (à partir de 1,34’) :

Ils ont été recrutés sur dossier (articles 22 et 23)

Les recrutements sur dossier au titre des articles 22 et 23 sont gérés par la Direction des services judiciaires du ministère de la Justice. Ils s’adressent à des professionnels issus des secteurs public et privé ayant une expérience d’au moins 7 ans qualifiant particulièrement pour des fonctions judiciaires. Ils donnent accès à une formation de 12 mois en qualité de candidat à l’intégration directe.

Anne-Sophie, ancienne avocate

« La prise de recul inhérente aux dernières fonctions que j’ai exercées - en qualité de bâtonnière puis au Conseil national des barreaux - m’a donné envie de travailler au service de l’intérêt général plutôt que des intérêts privés. J’ai déposé mon dossier pour devenir magistrate fin juin2017, j’ai reçu une réponse positive de la commission d’avancement en juin 2018 et débuté ma formation à l’ENM en octobre de la même année. Les mois qui ont suivis ont été particulièrement intenses. Mais, je ne me suis pas trompée, je me sens à ma place de l’autre côté de la barre. »
Lire : le témoignage intégral d’Anne-Sophie

Emmanuel, ancien directeur des services pénitentiaires

« J’ai passé à la fois le concours de l’ENM, celui de commissaire de police et le concours d’accès aux instituts régionaux d'administration (IRA), auquel j’ai été reçu. Après 12 ans d’exercice en tant qu’attaché du ministère de la Justice puis au sein du corps des directeurs de services pénitentiaires, j’ai eu envie de changement et d’évolution professionnelle. Je voulais poursuivre ma carrière dans l’univers de la justice, mais apporter différemment ma pierre à l’édifice : j’ai donc repensé à la magistrature. La variété des fonctions auxquelles elle permet d’accéder m’a aussi beaucoup motivé. »
Lire : le témoignage intégral d’Emmanuel

Ils ont passé un concours complémentaire de l’ENM

Destinés aux professionnels des secteurs public et privé ayant une expérience d’au moins 7 ans dans des domaines spécifiques, les concours complémentaires permettent de suivre une formation de 7 à 9 mois

Guillaume, Anne, Christophe et Farouz : vivre une transition professionnelle

Comment construire sa nouvelle identité professionnelle ? Sur quelles compétences de son ancien métier s’appuyer ?... Des questions à partir desquelles l’ENM accompagne les professionnels issus du concours complémentaire qu’elle forme au métier de magistrat, à l’image de Guillaume, Anne, Christophe et Farouz, qui étaient respectivement, juriste, professeure de droit, directeur d’une association représentant les intérêts de la famille et avocate.

Marianne, ancienne avocate, major du concours complémentaire 2019

« J’ai voulu poursuivre ma carrière dans le milieu judiciaire qui me passionne toujours autant, non plus en soutenant la position d’une seule partie, mais en prenant en compte l’argumentation développée par chacune d’entre elles dans la recherche impartiale de la solution juridique la plus adaptée. »
Lire : le témoignage intégral de Marianne

Élise, ancienne greffière

« J’avais envie de prendre mes propres décisions, après avoir eu la chance de travailler avec des magistrats qui m’ont toujours beaucoup impliquée et qui m’ont par ailleurs encouragée dans ce projet de mobilité. »
Lire : le témoignage intégral d’Élise

Marie-Émilie, ancienne attachée au sein de la direction juridique d’un ministère

« Mon métier me plaisait, mais je l’exerçais depuis 10 ans et j’ai eu envie d’évoluer vers d’autres fonctions tout en continuant à faire du droit. Je voulais aussi aborder d’autres matières que le droit public et j’étais à la recherche d’un métier plus humain et plus concret que ce que je faisais en administration centrale. »
Lire : le témoignage intégral de Marie-Émilie