Durant la préparation aux premières fonctions, les futurs juges d’instruction ont participé à un atelier de reconstitution à partir d'une affaire de tentative de meurtre, tirée d'un dossier réel. Chaque auditeur de justice s'est vu attribuer un rôle : juge d'instruction, greffier, avocat, mis en examen, partie civile, témoin, expert balistique, médecin légiste et photographe. Objectif : s’entraîner à l’un des actes d’instruction les plus difficiles avant le départ en stage de spécialisation.

« La reconstitution est un acte quasiment systématique pour les crimes de sang. Elle permet au magistrat de confronter les versions de chacun et de s’assurer de la compatibilité des actions avec la réalité. Les photos et la retranscription réalisées sont des éléments clés lors de l’audience pour présenter les faits et les contextualiser. Les juges d’instruction peuvent avoir à mener ce type de procédure dès leur premier poste », précise Valérie Noël, coordonnatrice de formation en charge de la spécialisation des futurs juges d’instruction à l’ENM.
Cette approche pratique de leur future fonction a été précédée de plusieurs conférences et ateliers sur le thème de l'expertise – toxicologique, génétique, balistique, en accidentologie des transports et en incendie –, ainsi que par la visite du laboratoire de police scientifique de Toulouse.
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