Un concours ouvert chaque année

Le concours professionnel est ouvert chaque année et permet d’accéder aux fonctions du premier et du second grades de la hiérarchie judiciaire (en fonction du nombre d’années d’exercice du candidat dans ses précédentes fonctions).

Une épreuve d’amissibilité, une épreuve d’admission et une épreuve facultative

Les épreuves du concours professionnel ont été conçues afin de permettre de concilier la nécessaire vérification des connaissances juridiques et des compétences des candidats et la compatibilité de la préparation de ce concours avec le maintien d'un exercice professionnel.

Ainsi, le concours professionnel (ouvert en 2024) compte moins d’épreuves que les anciens concours complémentaires : une épreuve d'admissibilité unique et une épreuve d'admission.

L’épreuve d’admissibilité consiste en une note de synthèse rédigée à partir d'un dossier de nature juridique (durée : 5 heures, coefficient : 4).

L’épreuve d’admission consiste en un entretien d’une heure avec le jury, qui se décompose en trois parties :
•    un exposé de 10 minutes portant sur un cas pratique (matière au choix du candidat lors du dépôt de sa candidature : droit civil et procédure civile ou droit pénal et procédure pénale) ;
•    une interrogation orale de 20 minutes portant sur la matière choisie par le candidat pour le cas pratique, ayant notamment pour objectif d’apprécier ses connaissances juridiques et son aptitude à juger ;
•    une conversation de 30 minutes portant sur le parcours du candidat, sa motivation, ses réalisations et comportant des questions sous forme de mise en situation, permettant d'apprécier notamment ses qualités et aptitudes face à une situation concrète, son savoir-être, les acquis de son expérience professionnelle et sa connaissance de l'organisation judiciaire, du statut et de la déontologie des magistrats. Cet entretien doit également permettre au jury d’apprécier les compétences managériales des candidats au premier grade. La conversation s'appuie sur le dossier constitué par le candidat admissible présentant son expérience professionnelle (Préparation : une heure ; durée : une heure ; coefficient : 7).

La composition du jury inclut, outre des magistrats judiciaires et administratif, des avocats, des professeurs des universités ou maîtres de conférence, un psychologue et une personne qualifiée en matière de ressources humaines.

Les candidats pourront également passer une épreuve de langue facultative d’une durée de trente minutes (au choix : anglais, allemand, espagnol, italien et arabe littéral).

Une formation d’un an

Afin de favoriser et valoriser les reconversions professionnelles dans la magistrature, les stagiaires issus du concours professionnel bénéficient de 12 mois de formation.

Les conditions requises pour passer le concours professionnel

Ce concours est destiné aux professionnels issus des secteurs privé et public justifiant d’une expérience « particulièrement qualifiante pour exercer des fonctions judiciaires » dans les domaines juridique, de la recherche en droit, administratif, économique ou social.
Tous les candidats doivent être titulaires d’un diplôme de niveau bac + 4 et être âgés de 57 ans au plus au 1^er janvier de l’année du concours.

L’exercice professionnel particulièrement qualifiant pour l’exercice des fonctions judiciaires est celui qui permet, compte tenu de la nature des épreuves du concours et de la durée de formation des lauréats, outre la qualification juridique des intéressés, de s’assurer après leur formation de leur aptitude à juger, afin de garantir la qualité des décisions rendues, l’égalité devant la justice et le bon fonctionnement du service public de la justice.

Cette activité professionnelle implique notamment une aptitude et des connaissances juridiques solides, mises en œuvre de manière pratique, suffisamment proches de la sphère judiciaire ou, le cas échéant, transposables dans le cadre des fonctions judiciaires. Elle suppose également d’avoir exercé des responsabilités.

Un stage ou une période de scolarité, période d’apprentissage en vue d’exercer certaines professions, n’est pas un exercice professionnel particulièrement qualifiant.

Le caractère particulièrement qualifiant d’un parcours professionnel ne sera apprécié in concreto qu’après le dépôt d’une candidature au concours professionnel, accompagnée de tous les éléments susceptibles d’en justifier.

À cette fin, les candidats sont invités à justifier de manière détaillée du contenu de leur(s) activité(s) professionnelle(s) et à être particulièrement vigilants quant à la production de l'ensemble des pièces justificatives qu’il leur sera demandé de transmettre en fonction de leur situation renseignée au moment de l'inscription.

La possibilité de passer plusieurs concours de l’ENM la même année

Les calendriers des épreuves des concours de recrutement d’auditeurs de justice à l'ENM et du concours professionnel ne correspondant pas, il est tout à fait possible de passer les deux concours la même année. Au vu des conditions fixées pour passer ces concours, la situation la plus fréquente est celle des candidats satisfaisant à la fois aux conditions pour concourir au 3e concours et au concours professionnel.

Le 3e concours permet à ces candidats d'accéder au statut d’auditeur de justice et à la formation longue de 31 mois, avec à l'issue des premières fonctions qui ne pourront être exercées qu'au second grade de la hiérarchie judiciaire.

Les candidats privilégiant le statut de stagiaire du concours professionnel bénéficient d'une formation plus courte de 12 mois avec, en cas de déclaration d'aptitude à l'exercice des fonctions judiciaires à l'issue de la formation probatoire, la possibilité d'occuper des fonctions au premier grade pour ceux d'entre eux issus du concours professionnel premier grade.

CONCOURS PROFESSIONNEL

Les inscriptions au concours professionnel 2026 sont ouvertes du
15/09 au 17/10 2025, 17 heures (heure de Paris).

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Concours professionnel de l’ENM : ce que vous devez savoir