Préparer l'ENM

Témoignages

Chaque année, les promotions de l’École nationale de la magistrature sont constituées d’étudiants issus des universités et des instituts d’études politiques, mais aussi de juristes, avocats, policiers, attachés territoriaux ou d’administration, inspecteurs des finances publiques ou du travail, greffiers ou directeurs de greffe, conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, professeurs… Ces professionnels souhaitant changer de métier pour devenir juge ou procureur représentent environ 50% des élèves magistrats formés à l’ENM. Ils constituent ainsi un tiers des effectifs des promotions d’auditeurs de justice formés pendant 31 mois aux différentes fonctions de magistrat. Des formations plus courtes leur sont par ailleurs réservées elles durent 12 mois en cas de recrutement sur dossier au titre des articles 22 et 23, ou 7 à 9 mois après avoir passé un concours complémentaire de l’ENM.

  1. Étudiants, ils ont passé le 1er concours (31 mois de formation)
  2. Agents publics, ils ont passé le 2e concours (31 mois de formation)
  3. Professionnels du secteur privé, ils ont passé le 3e concours (31 mois de formation)
  4. Ils ont été recrutés sur dossier au titre de l’article 18-1 (31 mois de formation)
  5. Ils ont été recrutés sur dossier au titre des articles 22 et 23 (12 mois de formation)
  6. Ils ont passé un concours complémentaire de l’ENM (7 à 9 mois de formation)

Étudiants, ils ont passé le 1er concours d’accès

Le 1er concours d’accès permet aux étudiants de moins de 31 ans ayant au minimum un bac + 4 de suivre une formation de 31 mois en qualité d’auditeur de justice.

 

Oscar, Léa et Céline, de la promotion 2021

Oscar, Léa et Céline font partie des auditeurs de justice qui incarnent la campagne de communication de l’ENM dédiée aux concours d’accès. Ils ont tous les 3 obtenu un master 2 de droit privé ou de droit pénal.

Parmi les raisons qui les ont motivés à devenir juge ou procureur, ils citent tous les trois la diversité fonctionnelle, c’est-à-dire la possibilité de changer de fonction à plusieurs reprises au cours d’une carrière de magistrat.
 

Aurore et Morgan de la promotion 2020

Désormais magistrats, Aurore et Morgan ont témoigné tout au long de leur formation d’auditeurs de justice sur les temps forts de leur cursus, dans notre première saison du podcast « Ma formation à l’ENM »; 

Leur parcours avant d’intégrer l’ENM et leurs motivations pour exercer ce métier sont à découvrir dans l’épisode 1 de cette série. 

Agents publics, ils ont passé le 2e concours d’accès

Le 2e concours d’accès permet aux agents publics de suivre une formation de 31 mois en qualité d’auditeur de justice.

Marine, ancienne juriste-assistante

« L’accès à la magistrature s’inscrit dans la continuité de mon poste de juriste-assistante. En effet, j’ai pu être au contact de la réalité du métier de magistrat, en assistant à des audiences et en rédigeant des projets d’arrêt. Après plusieurs années dans ces fonctions, je me suis sentie prête à accéder à de nouvelles responsabilités. » 

Clarisse, ancienne directrice d’insertion et de probation 

« Ma fonction de directrice pénitentiaire d’insertion et de probation m'a beaucoup enrichie. Elle m'a notamment permis de mieux appréhender le monde judiciaire et de développer une connaissance affinée des acteurs de la justice et de ses publics. La diversité des fonctions de magistrat m’attirait. Je me sentais par ailleurs prête à prendre des décisions et à dépasser le rôle d'aide à la décision judiciaire qui était jusqu'à présent le mien. » 
 

Professionnels du secteur privé, ils ont passé le 3e concours d’accès

Réservé aux professionnels du secteur privé, le 3e concours donne accès à une formation de 31 mois en qualité d’auditeur de justice.

Grégoire, ancien avocat

« J'ai exercé en tant qu'avocat collaborateur au sein de cabinets d'avocats d'affaires, avec une activité dominante en immobilier. La volonté de devenir magistrat est née progressivement : je souhaitais poursuivre la pratique du droit mais, et la volonté d'œuvrer davantage au service du bien public s'est faite de plus en plus pressante. » 

Marine, ancienne juriste d’entreprise

« Mon désir d’exercer la fonction de magistrat est ancien. Animée par la notion de justice, je souhaitais consacrer ma vie professionnelle au service de la collectivité pour y accomplir une mission essentielle dans un État de droit. »

Ils ont été recrutés sur dossier (article 18-1)

Destinés aux professionnels des secteurs public et privé ayant une expérience de 4 ans dans des domaines spécifiques, les recrutements sur dossier au titre de l’article 18-1 sont gérés par la Direction des services judiciaires du ministère de la Justice. Ils permettent de suivre la formation de 31 mois des auditeurs de justice. Les anciens avocats bénéficient d’une réduction de scolarité pendant que les autres élèves de leur promotion effectuent un stage dans un cabinet d’avocat.

Mehdi, ancien juriste assistant

« On parle aujourd’hui de plus en plus d’un service public de la justice, ce sont des choses auxquelles je crois, c’est un engagement d’abord au service des concitoyens. » Voir la vidéo (à partir de 1,34’) :

Ils ont été recrutés sur dossier (articles 22 et 23)

Les recrutements sur dossier au titre des articles 22 et 23 sont gérés par la Direction des services judiciaires du ministère de la Justice. Ils s’adressent à des professionnels issus des secteurs public et privé ayant une expérience d’au moins 7 ans qualifiant particulièrement pour des fonctions judiciaires. Ils donnent accès à une formation de 12 mois en qualité de candidat à l’intégration directe.

Anne-Sophie, ancienne avocate

« La prise de recul inhérente aux dernières fonctions que j’ai exercées - en qualité de bâtonnière puis au Conseil national des barreaux - m’a donné envie de travailler au service de l’intérêt général plutôt que des intérêts privés. J’ai déposé mon dossier pour devenir magistrate fin juin2017, j’ai reçu une réponse positive de la commission d’avancement en juin 2018 et débuté ma formation à l’ENM en octobre de la même année. Les mois qui ont suivis ont été particulièrement intenses. Mais, je ne me suis pas trompée, je me sens à ma place de l’autre côté de la barre. » 

Emmanuel, ancien directeur des services pénitentiaires

« J’ai passé à la fois le concours de l’ENM, celui de commissaire de police et le concours d’accès aux instituts régionaux d'administration (IRA), auquel j’ai été reçu. Après 12 ans d’exercice en tant qu’attaché du ministère de la Justice puis au sein du corps des directeurs de services pénitentiaires, j’ai eu envie de changement et d’évolution professionnelle. Je voulais poursuivre ma carrière dans l’univers de la justice, mais apporter différemment ma pierre à l’édifice : j’ai donc repensé à la magistrature. La variété des fonctions auxquelles elle permet d’accéder m’a aussi beaucoup motivé. »

Ils ont passé un concours complémentaire de l’ENM

Comment construire sa nouvelle identité professionnelle ? Sur quelles compétences de son ancien métier s’appuyer ?... Des questions à partir desquelles l’ENM accompagne les professionnels issus du concours complémentaire qu’elle forme au métier de magistrat, à l’image de Guillaume, Anne, Christophe et Farouz, qui étaient respectivement, juriste, professeure de droit, directeur d’une association représentant les intérêts de la famille et avocate.

Élise, ancienne greffière

« J’avais envie de prendre mes propres décisions, après avoir eu la chance de travailler avec des magistrats qui m’ont toujours beaucoup impliquée et qui m’ont par ailleurs encouragée dans ce projet de mobilité. »

Marie-Émilie, ancienne attachée au sein de la direction juridique d’un ministère

« Mon métier me plaisait, mais je l’exerçais depuis 10 ans et j’ai eu envie d’évoluer vers d’autres fonctions tout en continuant à faire du droit. Je voulais aussi aborder d’autres matières que le droit public et j’étais à la recherche d’un métier plus humain et plus concret que ce que je faisais en administration centrale. »